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L'axe FcγRIIa-Syk contrôle l'activation des cellules dendritiques humaines et la réponse des lymphocytes T induites par les agrégats d'infliximab

Recherche Article publié le 12 octobre 2020

L’immunogénicité des biothérapies constitue une limitation majeure au traitement des patients atteints de maladies chroniques et se traduit par la production d’anticorps dirigés contre le biomédicament (anti-drug antibodies, ADA). La détection d’ADA de haute affinité et d’isotypes divers chez les patients suggère la mise en place d’une réponse immunitaire adaptative classique orchestrée par les cellules dendritiques. Par ailleurs, la présence d’agrégats protéiques dans les spécialités administrées serait un des facteurs favorisant l’immunogénicité, ces agrégats pouvant jouer le rôle de signal de danger reconnu par les cellules dendritiques.

Dans une étude récente parue dans Journal of Immunology, des chercheurs de l’UMR-S 996 (Inserm/UPSaclay, Châtenay-Malabry), en collaboration avec des chercheurs de l’Institut Galien Paris-Saclay (CNRS, Faculté de Pharmacie, Université Paris-Saclay, Châtenay-Malabry), ont évalué les mécanismes cellulaires précoces de la réponse immunitaire aux agrégats d’un anticorps monoclonal anti-TNFα, l’infliximab. En effet, ces agrégats induisaient la maturation de cellules dendritiques humaines dérivées de monocytes qui à leur tour favorisaient la prolifération de lymphocytes T CD4+ et la production de cytokines. Les résultats de cette étude mettent en évidence que l’activation de ces cellules immunitaires en réponse aux agrégats d’infliximab est dépendante du récepteur FcγRIIa et de la tyrosine kinase Syk.

In fine, ce travail contribue à une meilleure compréhension des conséquences biologiques de l’agrégation des protéines à visée thérapeutique sur le déclenchement de la réponse immunitaire adaptative spécifique en mettant l’accent sur le rôle adjuvant des agrégats d’anticorps.

 

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Contact : isabelle.turbica@universite-paris-saclay.fr