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Cet été, bouquinez avec le réseau des diplômés et les romans d’Éric Fouassier

Alumni Article publié le 25 juillet 2022 , mis à jour le 25 juillet 2022

Cet été bouquinez avec le réseau des diplômés et les romans d’Éric Fouassier !

Eric Fouassier est diplômé de l’Université Paris-Saclay où il a obtenu un diplôme de pharmacien à la Faculté de Pharmacie mais aussi un doctorat en droit à la Faculté Jean Monnet. Il est aujourd’hui enseignant-chercheur au sein de Paris-Saclay mais il est aussi écrivain à succès avec 15 romans et nouvelles à son actif et 9 prix littéraires reçus notamment à l’occasion de la parution de son roman policier historique Le bureau des affaires occultes.

Quel est votre parcours de formation ?

Alors que j’ai toujours été plutôt un littéraire, j’ai passé un Bac S (« la voie royale » que tout bon lycéen se devait de suivre à l’époque, même s’il n’avait pas particulièrement de goût pour les mathématiques et la physique-chimie). C’est ce qui m’a conduit à tenter ensuite le concours de pharmacie. En effet, parmi toutes les études supérieures scientifiques, le cursus de pharmacie me paraissait le plus complet et le plus diversifié : chimie sous toute ses formes, sciences dures, sciences du vivant, sciences naturelles, et même droit et économie.... J’ai ainsi intégré la Faculté de Pharmacie de Châtenay-Malabry en septembre 1984. A l’époque, c’était un endroit extraordinaire, un grand campus moderne, avec un centre sportif complet (tennis, piste d’athlétisme, gymnase, piscine…). Je me souviens que le jour où je suis venu m’inscrire et alors que je n’avais aucune velléité à l’époque de devenir enseignant-chercheur, je me suis fait la réflexion que cela devait être formidable d’avoir son bureau sur ce campus à l’américaine. C’est lors de ma cinquième année d’études de pharmacie que ma maîtrise de l’écrit m’a permis de me faire remarquer par la professeure qui dirigeait alors le laboratoire de droit et économie pharmaceutique. C’est elle qui m’a incité à me lancer dans des études de droit pour pouvoir ensuite embrasser une carrière universitaire. Ces études juridiques, du DEUG (aujourd’hui Licence) au Doctorat, je les ai effectuées pour partie à l’Université Panthéon-Sorbonne et à la Faculté Jean Monnet de l’Université Paris-Saclay et c’est dans cette dernière que j’ai soutenu mon doctorat en droit en 1996. En parallèle, je commençais déjà à assurer des enseignements en tant qu’ATER à la Faculté de Pharmacie. Finalement, de toutes ces années, ce qui m’a le plus marqué c’est « l’esprit de Châtenay ». Peut-être du fait de son relatif isolement, il régnait une atmosphère particulière sur ce campus, avec une vraie proximité entre personnels et étudiants.

Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai effectué la plupart de mes études supérieures et toute ma carrière d’enseignant-chercheur à l’Université Paris-Saclay. De ce point de vue, on ne peut pas dire que je sois un parfait exemple de mobilité ! Après deux années d’ATER, je suis devenu maître de conférences en 1997 à Châtenay, puis professeur des universités en 2000. Depuis 2015, je dirige une équipe de recherche pluridisciplinaire, le GRADES (Ex EA devenue ER de l’université) en droit et économie pharmaceutiques. En parallèle, je me suis toujours beaucoup investi dans des tâches administratives, soit au sein de ma composante (conseil d’UFR, Commission de spécialistes, bureau d’UFR) ou au niveau de l’Université Paris-Saclay (membre du Conseil d’administration et de différentes commissions statutaires de 2012 à 2019, ce qui m’a permis d’être associé de très près à de nombreuses étapes de la création de l’Université Paris-Saclay). J’ai eu également une importante carrière ordinale, puisque j’ai siégé pendant 20 ans, de 2000 à 2019, en qualité d’universitaire nommé au sein du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, ce qui m’a valu notamment d’être fait chevalier de la Légion d’Honneur en 2018. J’ai également présidé la Commission juridique de cette institution durant de nombreuses années.

Comment êtes-vous devenu écrivain ?

Mon rêve d’adolescent, c’était déjà de devenir écrivain. J’avais 15 ans lorsque j’ai achevé d’écrire mon premier manuscrit (un médiocre polar à la Agatha Christie !) et 18 lorsque j’ai osé envoyer par la poste à des éditeurs le premier manuscrit d’une œuvre plus ambitieuse et plus aboutie. A l’époque, j’avais reçu une réponse très encourageante du directeur littéraire des éditions du Seuil qui souhaitait retravailler le manuscrit avec moi. Mais le bac approchait et, comme je ne connaissais rien au monde de l’édition, j’ai pris ça pour un échec et je me suis focalisé sur les études. Je n’ai jamais cessé d’écrire pour autant et, pendant des années, j’ai accumulé les manuscrits dans mes tiroirs. Finalement, c’est une victoire dans un concours de nouvelles qui m’a donné envie tardivement d’ouvrir ces tiroirs. Durant 6 ans, de 2000 à 2005, j’ai alors écumé les concours de ce type et c’est ce qui m’a valu de publier en 2005 mon premier livre, un recueil de nouvelles chez un petit éditeur. Ensuite j’ai gravi toutes les étapes progressivement avant d’être accepté dans une première grande maison d’édition parisienne - JC-Lattès - grâce à la présidente de l’époque, Isabelle Laffont, qui est devenue depuis mon agent littéraire. Pendant longtemps, j’ai pu exercé cette activité d’écrivain en parallèle de mon métier d’universitaire de façon quasi-confidentielle. Comme j’écris le soir et les week-ends, j’arrivais assez bien à concilier les deux. A la Faculté de Pharmacie, la plupart de mes collègues ont d’ailleurs appris que j’écrivais seulement lorsque j’ai participé en 2018 à un café littéraire organisé par l’ADACS, association culturelle de la faculté. Mais depuis l’an dernier et l’obtention du prix Maison de la presse pour mon premier roman paru chez ma nouvelle maison d’édition, Albin-Michel, les sollicitations sont devenues beaucoup plus nombreuses : interviews (plateaux télé, radio, presse écrite), salons, rencontres en librairie et en médiathèque, traductions à l’étranger, adaptation audiovisuelle en cours… L’équilibre est beaucoup plus difficile à trouver et va sans doute me conduire à quitter l’université plus tôt que je ne l’avais prévu à l’origine.

Roman de divertissement et œuvre plus littéraire, comment définiriez-vous votre style ?

Je suis un lecteur et un auteur aussi très éclectique. Dans ma bibliographie qui compte déjà 15 ouvrages, on trouve des recueils de nouvelles, de la littérature dite blanche, des romans policiers contemporains et des romans policiers historiques. Mais en France, on aime bien ranger les artistes dans des cases et les éditeurs comme les libraires n’aiment pas trop que vous changiez de genre trop souvent. Donc, comme ce sont mes romans policiers historiques qui m’ont permis d’être édité chez de grands éditeurs et de décrocher des best-sellers, je me cantonne désormais pour quelques années encore à ce genre littéraire qui satisfait mon goût pour les énigmes et l’Histoire. J’écris donc des romans populaires permettant de se divertir tout en apprenant des tas de choses sur une époque donnée. Et, tant qu’à faire, je tente de le faire avec un minimum d’élégance dans le style. Rien ne m’agace plus que certains auteurs contemporains qui se cantonnent à des phrases de type « sujet, verbe, complément » pour tenter de ratisser le plus large lectorat. Si on ne cherche pas à travailler un peu son style, où est le plaisir d’écrire ? Beaucoup de gens sont capables de raconter une bonne histoire, mais c’est le style qui fait l’écrivain.

Si une personne souhait lire un seul de vos romans, lequel lui conseillerez-vous ?

Je lui conseillerai de commencer par mon plus gros succès « Le bureau des affaires occultes » qui m’a valu, en 2021, de décrocher 6 prix littéraires dont le prestigieux prix Maison de la Presse et qui vient de reparaître cette année au Livre de poche. C’est un roman policier qui se déroule à Paris, en 1830, au début du règne de Louis-Philippe. On est à l’époque de Vidocq qui est d’ailleurs un des personnages du roman. Mon héros, le jeune inspecteur Valentin Verne, doit mener une double enquête dans un contexte politique particulièrement instable. On y trouve aussi de nombreuses notations sur l’histoire des sciences et de la pharmacie.

 

 

 

 

Si cette personne "accroche" à ce premier livre, quels sont les trois autres titres à emporter dans ses valises pour l'été ?

Elle pourra enchaîner bien sûr avec la deuxième enquête de Valentin Verne, « Le fantôme du Vicaire » qui vient de paraître au printemps dernier chez Albin-Michel. Cette fois, le chef du bureau des affaires occultes doit démasquer un escroc qui abuse ses victimes en se faisant passer pour un médium. Cela me permet d’évoquer la vogue naissante du spiritisme. Une trilogie de 3 enquêtes indépendantes est aussi disponible en format poche aux éditions du Masque ; elle a pour cadre la Renaissance et pour héros le fameux chevalier Bayard. Il s’agit, dans l’ordre chronologique, de « Bayard et le crime d’Amboise », « Le piège de verre » et « Le disparu de l’Hôtel-Dieu ».

Quels sont vos projets ?

Je vais profiter des vacances d’été pour bien avancer le tome 3 des enquêtes du bureau des affaires occultes. C’est important car je dois rendre le manuscrit à mon éditeur fin décembre et, à partir de la rentrée de septembre, je risque d’être accaparé par la mise en place du musée d’Historie de la pharmacie dont je suis le concepteur et qui ouvrira ses portes en 2023 dans le nouveau bâtiment Henri Moissan du plateau de Saclay.

L’Université Paris-Saclay recherche ses écrivains

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